Le mouvement punk voit le jour au cours d’une période – les années 1970 – marquée par les deux chocs pétroliers et par la faillite des idéologies, dans un monde en proie à une menace protéiforme et confuse (nucléaire, totalitaire, terroriste). Le rêve hippie se dissout rapidement dans une décennie en noir et blanc, dont certains épisodes – les attentats de la Fraction Armée Rouge en Allemagne, la révolution sandiniste au Nicaragua, le marasme économique en Angleterre – inspireront les musiciens punks. The punk movement came about during a period, the 1970s, marked by two energy crises and the failure of ideologies, in a world that was prey to ever-changing and confused threat – be it nuclear, totalitarian or terrorist. The hippie dream quickly evaporated in a black-and-white decade, several episodes of which – the Red Army Faction attacks in Germany, the Sandinista Revolution in Nicaragua, economic stagnation in England – would inspire punk musicians
Au plan musical, dès le début des années 1970, une vague de réaction aux excès de virtuosité et à la dérive spectaculaire que connaît la scène rock se fait jour tant aux États-Unis (avec des groupes tels que MC5, The Stooges ou The New York Dolls) qu’en Grande-Bretagne, où le courant « pub-rock » se développe en marge des salles de concert traditionnelles. Vers 1975 se manifestent les premiers signes d’une effervescence créatrice sans précédent. Les groupes vont rapidement proliférer, formés par des musiciens souvent débutants, désireux de retrouver l’impact et la concision du rock des origines. Un essor facilité par les évolutions technologiques d’alors (du photocopieur à la cassette audio), et qui va de pair avec l’invention de moyens de diffusion alternatifs : labels indépendants, fanzines, etc. On the musical scene, from the very start of the 1970s, a wave of reaction against rock’s virtuoso excesses and spectacular dissipation would sweep across the United States (with groups such as MC5, The Stooges or The New York Dolls) and Great Britain, where the “pub-rock” current developed outside traditional concert venues. Bands would rapidly proliferate, often formed by novice musicians wanting to rekindle with the impact and concision of rock’s origins. The rise of the movement was supported by the technological evolutions of the time (from the photocopier to the cassette player), which went hand in hand with the invention of alternative means of diffusion: independent labels, fanzines, etc.
Autour de 1980, le punk donne peu à peu naissance à la new-wave, dont l’ambition est plus purement musicale. Le mouvement n’en continuera pas moins de proliférer en Europe continentale à la décennie suivante, et particulièrement en France, grâce notamment à la libéralisation des ondes radiophoniques. Mais c’est une autre histoire… Around 1980, punk gradually spawned New Wave, which would lead to new musical developments. The movement would nevertheless continue to spread across continental Europe during the following decade, and especially in France, thanks to the opening up of the radio waves to private stations. But then that’s another story…