parcours de l'exposition


Introduction


L'exposition en image

N. T. Binh, commissaire de l'exposition, nous dévoile les enjeux de l'exposition.

« Musique et Cinéma » : deux mots à la puissance d’évocation irrésistible...
Mais qu’est-ce qu’une bonne musique de film ? Doit-on l’entendre ou l’oublier ? De quelle façon sert-elle l’image ?

De Fantasia à Psychose, des comédies musicales aux westerns italiens, de la Nouvelle Vague aux documentaires rock, de l’accompagnement des films muets aux chansons écrites pour le cinéma et devenues des tubes... il existe autant de rencontres entre musique et cinéma qu’il existe de films.

L’exposition propose donc de raconter des histoires particulières, celles qui naissent de l’aventure de la création du film. Le parcours conduit les visiteurs à travers toutes les étapes de la réalisation : avant le tournage, pendant le tournage, en postproduction et après la sortie du film, pour comprendre de quelle façon la musique s’inscrit dans la conception et l’histoire de l’œuvre cinématographique. À chacune de ces étapes, la part belle est donnée à ceux qui rendent possible la magie de la rencontre entre les deux arts, à commencer bien sûr par les réalisateurs et les compositeurs. À l’étage inférieur, une projection de séquences mythiques permet de revivre en musique nos émotions de spectateur.


1re partie Avant le tournage

  • Le Sous-Marin jaune (Yellow Submarine), George Dunning, 1968.

  • Leslie Caron et Gene Kelly dans Un Américain à Paris (An American in Paris), Vincente Minnelli, 1951.

  • Pink Floyd The Wall, Alan Parker, 1982.

  • Autour de minuit (1986) de Bertrand Tavernier, avec François Cluzet en amateur de jazz, d’après le livre autobiographique de Francis Paudras La Danse des infidèles.

  • Alfred Hitchcock lors du tournage de la séquence du concert à l’Albert Hall, à Londres, dans L’Homme qui en savait trop (The Man Who Knew Too Much, 1956).

  • Miou-Miou dans La Lectrice, 1988, musique de Beethoven.

  • Michel Deville et Michel Piccoli, tournage de La Femme en bleu, 1973, musique de Schubert et Bartok.

  • Georges van Parys et René Clair, vers 1952.

  • Georges van Parys en enregistrement.

  • Affiche originale de Distant Voices (1988), premier long métrage de Terence Davies, avec le slogan « Dans la mémoire, tout se déroule en musique » et les références de musiciens célèbres entendus dans le film.

La musique inspiratrice du film ?

Interview de Michel Deville, 2012 © Cité de la musique

Comment la musique d’un film peut-elle exister avant même le « premier tour de manivelle » ? Le cas est beaucoup plus fréquent qu’il n’y paraît.

Il y a des films où la musique est l’élément primordial. Son rôle se manifeste dès l’écriture du scénario, et parfois même avant ! Hormis les sujets intrinsèquement musicaux, liés à des genres déterminés, cette prééminence peut être inscrite dans la démarche originale d’un cinéaste, et dans les rapports privilégiés qu’il entretient avec un compositeur.

Ainsi, la complicité de Jacques Demy avec Michel Legrand était essentielle à la mise en oeuvre des Parapluies de Cherbourg ; Catherine Deneuve se souvient du film hors normes qui fit d’elle une star : « C’était vraiment comme un opéra, entièrement chanté, et cela posait des problèmes a priori insurmontables. Ce qui est étonnant, c’est la magie avec laquelle tout cela s’est fait, puisque le film est entièrement tourné en play-back…

Georges van Parys - Les Échos du cinéma, n° 35,
Jean Guillon, 1961 © INA

La mise en scène était donc établie sur un minutage prévu d’avance, sans savoir dans quel décor et dans quel lieu nous allions tourner à ce moment-là. Toute la musique était enregistrée. Le film existait sur disque avant même d’être tourné. C’était très étrange. »

Et c’est en ces termes qu’Ennio Morricone parle de la genèse d’Il était une fois en Amérique : « Sergio Leone avait commencé par me raconter le film. J’y ai réfléchi, puis j’ai écrit la musique, que j’ai ensuite fait écouter à Sergio. Comme il a aimé, je l’ai enregistrée avant qu’il donne le premier clap. Je ne sais pas dans quelle mesure ma musique, pour laquelle Sergio avait beaucoup de respect, a influencé l’ensemble mais, d’après ce qu’on m’a dit, Nino Baragli, le monteur, a fait attention à suivre le rythme de mes morceaux. »

Ces exemples attestent que, par la volonté d’un auteur, la musique peut être présente dès la conception du film. Elle accompagnera alors toutes les phases ultérieures de la réalisation.

A découvrir

    Le disque d’abord, le film après :
  • Un Américain à Paris, V. Minnelli, 1951
  • Le Sous-Marin jaune, G. Dunning,1968
  • Pink Floyd The Wall, A. Parker, 1982
  • Les Chansons d’amour, C. Honoré, 2007
    Fantasia ou la grande musique en dessin animé
  • Illustrations préparatoires pour Fantasia, W. Disney productions, 1940
    Œuvres exposées grâce au concours de l’Animation Research Library, Walt Disney Animation Studios (Burbank, Californie, États-Unis)
    L’adaptation d’une oeuvre : raconter en musique
  • Amadeus, M. Forman, 1984
  • West Side Story, R. Wise et J. Robbins, 1961 : présentation des story-boards originaux
  • Autour de minuit, B. Tavernier, 1986
    Terence Davies, ou l’importance des souvenirs musicaux
  • Distant Voices, Still Lives, T. Davies, 1988
    Sergio Leone et Ennio Morricone : la partition avant le scénario
  • Le Bon, la Brute et le Truand, 1966
    La musique dans le scénario
  • Les Parapluies de Cherbourg, J. Demy, 1964
    La musique dicte sa loi
  • Un coup de cymbales meurtrier : L’homme qui en savait trop (The Man who Knew Too Much), A. Hitchcock, 1956
  • Georges Van Parys, l’écriture d’une chanson pour un film : La Maison Bonnadieu, C. Rim, 1951

2eme partie pendant le tournage

  • Tournage de Aimez-moi ce soir (Love Me Tonight , 1931), réalisé par Rouben Mamoulian, avec Maurice Chevalier dans le numéro « Poor Apache ».

  • Photographie de tournage avec Victor Fleming, 1926, Le réalisateur observe les acteurs Ernest Torrence, Percy Marmont et Clara Bow ; à côté de la caméra, le chef opérateur James Wong Howe ; au premier plan, les deux musiciens de plateau.

  • Photographie de tournage du film A nous deux, réunissant Catherine Deneuve et Claude Lelouch.

  • Jamie Foxx incarne Ray Charles dans Ray de Taylor Hackford, 2005.

  • Gainsbourg (vie héroïque), Joann Sfar, 2009.

  • Photographie du film Chronique d’Anna Magdalena Bach, Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, 1968.

  • Affiche de Woodstock (1970) de Michael Wadleigh. Ce documentaire immortalise certaines des meilleures formations du rock psychédélique nord-américain (Hendrix) et anglais (les Who), autant que leur impact sur la foule des spectateurs.

  • Duke Ellington, compositeur et acteur du film Autopsie d’un meurtre (Anatomy of a Murder, 1959) d’Otto Preminger, avec la comédienne Lee Remick pendant le tournage.

Les acteurs
et la musique

Interview de Jean-Louis Trintignant
Allons au cinéma, émission du 25 juillet 1976 © INA

Le tournage n’est pas a priori l’étape du film où la musique est la plus présente. Mais c’est le lieu où se crée l’artifice, où se construisent les décors, et quand la musique joue un rôle dans l’histoire, c’est lors du tournage qu’on fabrique l’illusion. Les personnages de musiciens sont nombreux au cinéma. Le metteur en scène engage parfois un musicien capable de jouer la comédie, mais préfère généralement un acteur capable de faire croire qu’il est musicien. S’il doit être chanteur mais n’a pas la voix adéquate, on peut le doubler. S’il doit savoir jouer d’un instrument, un entraînement intensif s’impose. Que le comédien « triche » ou pas, peu importe : la musique grâce à lui doit s’incarner à l’écran. La musique filmée donne lieu à plusieurs possibilités techniques : le play-back, le son direct ou la post- synchronisation.

du muet au parlant :
focus sur Les musiciens de plateau

À l’époque du cinéma muet, le metteur en scène donne à voix haute ses instructions aux acteurs et, sur le plateau, des musiciens jouent en permanence pour « donner l’ambiance de la scène ». Le cinéma parlant, avec sa prise de son directe des dialogues, imposera le silence pendant les prises de vues, ce qui met fin à la profession de « musicien de plateau ».

Avant la mise au point des techniques de mixage, pour les scènes incluant de la musique, la prise de son direct implique la présence sur le plateau d’un orchestre symphonique.

A découvrir

    Filmer la musique classique
  • Grands airs en play-back, récitatifs en son direct : Don Giovanni, Joseph Losey, d’après l’opéra de Mozart, 1978
  • Comme un documentaire au XVIIe siècle : Chronique d’Anna Magdalena Bach, Jean-Marie Straub et Danièle Huillet, 1968
    « La musique est le meilleur directeur d’acteurs. »
  • Claude Lelouch (qui demande à Francis Lai d’enregistrer la musique avant le tournage, et la fait écouter sur le plateau)
    Musique ou dialogue, il faut choisir
  • India Song, Marguerite Duras, 1975
    Un violon silencieux sur le tournage
  • Un coeur en hiver, Claude Sautet, 1991
    Play-back ou direct ?
  • Judy Garland, la reine du play-back : Une Étoile est née, George Cukor, 1954
  • La scène du banjo dans Délivrance, John Boorman, 1972

3eme partiela postproduction

  • Melancholia de Lars von Trier, 2011.

  • Affiche de The Artist, Michel Hazanavicius, 2011.

  • Maggie Cheung et Tony Leung Chiu Wai dans In the Mood for Love (2000) de Wong Kar Wai.

  • Le légendaire compositeur Jerry Goldsmith (La Planète des singes, La Malédiction, Alien) en 2002.

  • Partition originale manuscrite de Jean Wiener pour la chanson de Touchez pas au grisbi, paroles de Jacques Pills.

  • Vladimir Cosma et Yves Robert

  • Le compositeur Terence Blanchard et le réalisateur Spike Lee : session d’enregistrement d’Inside Man, 2006.

  • Séance d’enregistrement de la musique du film Le Narcisse noir (Black Narcissus, 1947) de Michael Powell et Emeric Pressburger, avec le London Symphony Orchestra dirigé par le compositeur Brian Easdale.

  • Séance d’enregistrement de Superman dirigée par le compositeur John Ottman. Sur l’écran, Kevin Spacey.

  • Le compositeur François de Roubaix (1939-1975) dans son « home studio » (Le Samouraï, Dernier domicile connu, Le Vieux Fusil).

  • Alain Resnais et l’équipe de tournage de L’Amour à mort.

  • Affiche du film Ascenseur pour l'échafaud de Louis Malle, 1957.

Musiques préexistantes

Mauvais Sang, Leos Carax, 1986
Chanson : Modern Love de David Bowie
© Les Films Plain Chant/Soprofilms © Pathé

Pourquoi faire le choix d’une composition originale plutôt que d’une oeuvre musicale existante ? Ce n’est pas tant la qualité propre de la musique qui compte, mais la façon dont elle se marie avec l’image. Si elle est déjà connue du spectateur, une musique préexistante peut donner un sens particulier aux images, en leur servant de référence (« La Chevauchée des Walkyries » et la violence conquérante) ou de contrepoint (Marie-Antoinette sur de la musique rock).

L’effet de reconnaissance est parfois lié au style musical : la « grande musique » pour que le film soit pris au sérieux, la musique « contemporaine » pour provoquer un effet inquiétant, le rock pour faire « moderne », une musique du monde pour dépayser, etc. Le choix d’une musique préexistante peut aussi répondre à la volonté expresse du cinéaste, liée à ses goûts musicaux, à ses souvenirs, ou simplement à la crainte d’être confronté à un autre créateur : le compositeur de musique originale !

Le morceau préexistant, généralement arrangé pour le film et rarement utilisé dans son intégralité, redevient à sa façon une oeuvre singulière. Il est également fréquent de placer des musiques temporaires (« temp tracks » en anglais) pour donner une tonalité ou indiquer où se trouvera la musique avant que le compositeur n’entame son travail. Parfois ces musiques deviennent « définitives »!

Le score original

Interview Vladimir Cosma Le cinoche et la musique,
André Halimi, 1999 © INA

Extrait de Le Grand blond avec une chaussure noire
Yves Robert, 1972

Le terme de « score », emprunté à la langue anglaise, désigne la musique de film, traduit en français par « bande originale », même si la musique est préexistante.

Généralement, le compositeur entre en scène une fois le montage-image terminé. On lui indique la liste des séquences musicales qu’il doit composer, avec leur durée exacte, calée à l’image.

Le compositeur doit saisir ce que le réalisateur et le producteur attendent de son travail. Il doit savoir (ou pressentir) quel rôle sa partition va jouer dans le film.

Extrait de La Fureur de vivre
Nicholas Ray, 1955

Extrait de Huit et demi
Federico Fellini / Nino Rota, 1955

Le pouvoir du score musical sur la perception d’une scène est à la fois immense et largement inconscient : la musique de film est faite pour être entendue, même si on ne l’écoute pas. Grace à elle, l’image sort de son cadre : le spectateur croit voir ce qu’il entend.

La musique peut accompagner et magnifier une action, mais aussi la contrarier volontairement, lui donner un sens inattendu, un rythme différent. Elle peut accentuer une émotion présente à l’image, ou en révéler une autre, sous-jacente. Elle peut aussi, paradoxalement, affaiblir l’impact d’une séquence.

A découvrir

  • Martin Scorsese, la boxe et l’opéra Raging Bull, 1980
  • Melancholia, Lars Von Trier. Musique de Wagner enregistrée pour le film, 2011
  • Mauvais Sang, Leo Carax. Chanson de David Bowie incluse dans une séquence, 1986
  • Manhattan, Woody Allen. Musique de George Gershwin enregistrée pour le film, 1979
  • Une musique, plusieurs films. Toccata et Fugue en ré mineur de Bach, dans L’Île mystérieuse, Le Chat noir, 20 000 Lieues sous les mers, Monty Python, le sens de la vie…
  • The Artist, Michel Hazanavicius, musique Ludovic Bource, 2011
  • Les tandems réalisateurs-compositeurs, entretiens croisées :Lean / Jarre, Lynch / Badalamenti, Spielberg / Williams, Audiard / Desplat
  • La parole des compositeurs sur grand écran avec des interviews de :Lalo Schifrin, Miklós Rózsa, David Raskin, Georges Delerue, Michel Magne, Claude Bolling, Vladimir Cosma, Pierre Jansen, Philippe Sarde…
  • Nombreux documents originaux évoquant l’histoire de la musique de film à travers le parcours des compositeurs
  • Hollywood, les origines (Steiner, Korngold, Tiomkin…)
  • Une école française ? Avec les pionniers : Jaubert, AuricJean Wiener, la composition dans tous ses états. Delerue-Truffaut : une collaboration exemplaire. Vladimir Cosma : un succès populaire. Gabriel Yared : un parcours éclectique…
  • Un maître européen : Nino Rota
  • Les thèmes signatures : James Bond, Stars Wars, Indiana Jones, La Panthère rose
  • Un triomphe de soliste à travers l’exemple du Troisième Homme, Carol Reed, 1949, musique de Anton Karas.
  • Le compositeur Mychael Danna et le cinéaste Atom Egoyan en 2008, au festival de Gijón.

  • Le compositeur Bruno Coulais et le metteur en scène Benoit Jacquot en studio d’enregistrement pour Les Adieux à la reine (2012).

  • Alexandre Desplat et Jacques Audiard pendant la postproduction de Un Prophète, au Studio Guillaume Tell, Suresnes, avril 2009.

  • Le cinéaste Steven Spielberg, le compositeur John Williams et la chanteuse Lisbeth Scott (dont on entend la voix sur la bande-son de Munich, 2005).

Tandems cinéastes-compositeurs

Extrait d'interview avec Steven Spielberg et John Williams

Dès les débuts du cinéma parlant, sauf à Hollywood où le producteur est tout puissant, les cinéastes n’hésitent pas à impliquer le compositeur en amont et à nouer des liens d’un film à l’autre.

Ce type de collaboration devient peu à peu la règle dans les années 1950 et 1960, quand se développe la notion d’auteur-réalisateur. Cette approche plus moderne est frappante en Italie, par exemple, avec les musiques de Nino Rota pour Fellini, de Giovanni Fusco pour Antonioni, puis d’Ennio Morricone pour Leone. Même à Hollywood, deux des grands tandems naissent à cette époque : Alfred Hitchcock/Bernard Herrmann et Blake Edwards/Henry Mancini. La « monogamie » fidèle n’est pas le seul mode de fonctionnement des compositeurs et des cinéastes, mais la liste est longue de ces duos créateurs qui rendent fécond le mariage du cinéma et de la musique. Ils témoignent d’une conscience aiguë que la musique mérite de s’intégrer profondément à la mise en scène. Idéalement, ces réussites sont forgées par des cinéastes qui comprennent la musique et des compositeurs qui connaissent le cinéma.

« Il est capital que de jeunes compositeurs et de jeunes réalisateurs s’intéressent mutuellement à leurs formes d’art respectives. Ainsi se transmettra l’idée que le cinéma est bien le septième art, qu’avec lui la musique évolue, qu’elle cherche et qu’elle trouve de nouveaux rapports fusionnels. » Alexandre Desplat

A découvrir

  • Jean-Luc Godard ou la liberté
  • Alain Resnais et L’Amour à mort (1984)
  • Michel Legrand et L’Affaire Thomas Crown (Norman Jewison,1968)

Montage & mixage

Interview de Maurice Le Roux
Arcana connaissance de la musique :
La Musique de film, Philippe Collin, 1969 © INA

Dans la plupart des films, la musique n’intervient que par intermittence, et le cinéaste doit « mettre en scène » ces interventions. Les procédés d’entrée ou de sortie de la musique sont plus ou moins subtils : l’entrée d’un personnage, la création d’une ambiance, un changement de plan... L’héritage hollywoodien a imposé l’utilisation d’une musique à la fois très présente et discrète, passant insensiblement du premier au second plan en fonction du récit. Depuis, des cinéastes ont remis en cause cette « transparence » de la musique, imposant des apparitions brutales ou inattendues, qui paradoxalement la signalent à l’attention du spectateur. Quand le compositeur livre sa musique, elle est en principe parfaitement calée aux images.

Au montage son, la musique se mêle aux dialogues, effets, ambiances, bruitages… aujourd’hui des centaines de pistes sonores !

Puis c’est au mixage que la relation avec l’image est scellée : musique plus ou moins forte, sous les dialogues, en compétition ou en harmonie avec les sons et les ambiances… Depuis l’apparition du son stéréo, puis l’évolution du Dolby et de la technologie numérique, la spatialisation de la musique transforme l’expérience sensorielle du spectateur. La musique est aujourd’hui bien plus qu’une « petite flamme placée sous l’écran pour l’aider à s’embraser », selon les termes du compositeur américain Aaron Copland. La formule rappelle cependant que la musique doit rester au service du film.

Studio de mixage interactif :
créez votre musique de film

Sur une table de mixage simplifiée, les visiteurs sont invités à changer le niveau des pistes de musique, par rapport aux dialogues et sons, dans 3 séquences de films : Sur mes lèvres (Jacques Audiard, 2001, musique Alexandre Desplat), Mesrine, l’instinct de mort (Jean- François Richet, 2008, musique Éloi Painchaud), Gainsbourg (vie héroïque) (Joann Sfar, 2010, musique Olivier Daviaud).


4ème partie Après la sortie du film

  • Affiche du film Les Poings dans les poches (I pugni in tasca), Marco Bellocchio,1965.

  • Affiche du film Pour une poignée de dollars (Per un pugno di dollari), Sergio Leone,1964.

  • Affiche du film Théorème (Teorema), Pier Paolo Pasolini,1968.

  • Affiche du film Le Clan des Siciliens, Henri Verneuil, 1969.

  • Affiche du film Enquête sur un citoyen au-dessus de tout soupçon (Indagine su un cittadino al di sopra di ogni sospetto), Elio Petri, 1970.

  • Mission, Roland Joffé ,1986.

  • Pat Garret & Billy the Kid, Sam Peckinpah, 1973.

  • More, Barbet Schroeder, 1969.

  • Shaft, les nuits rouges de Harlem (Shaft), Gordon Parks, 1971.

  • Phantom of Paradise, Brian De Palma, 1974.

  • Affiche de Dancer in the Dark, Lars von Trier, 2000.

  • Tommy (Tommy), Ken Russell, 1975.

  • Porque te vas, José Puis Perales, chanson interprétee par Jeanette dans Cria Cuervos, Carlos Saura, 1976.

  • The River of No Return, paroles de Ken Darby (en français : La Rivière sans retour, paroles de Jacques Larue), musique de Lionel Newman, chanson interprétée par Marilyn Monroe dans le film du même titre, Otto Preminger, 1954.

  • Partition de la chanson « As Time Goes by », écrite en 1931, mais popularisée par le film Casablanca (1942) de Michael Curtiz. Interprétée par Dooley Wilson, la chanson joue un rôle majeur dans le scénario, et se trouve par ailleurs intégrée dans le score original de Max Steiner.

  • The Continental, Oscar de la meilleure chanson, dans La Joyeuse Divorcée (1934) de Mark Sandrich, le premier film avec Fred Astaire et Ginger Rogers en vedette.

modules interactifs pour écouter les thèmes des grands compositeurs

Ce module interactif permet aux visiteurs d’écouter plus de 80 thèmes de films signés par dix compositeurs emblématiques, il permet aussi de découvrir des films classés par genre musicaux : jazz, rock, rap et electro.

Le visiteur clique sur une affiche et entend la musique correspondante.

Juke box : la chanson après le film

La musique de film est exploitée de façon autonome depuis les débuts du cinéma sonore par la publication de partitions, la radio, l’industrie du disque, puis la télévision et maintenant le Net. La bande originale est souvent popularisée par une chanson reprenant le thème principal, ce qui participe amplement à la promotion du film. Les stars de cinéma indiennes sont généralement doublées par des vedettes chantantes renommées, alors qu’en Amérique, le secret entoure par contrat les « doublures » professionnelles.

Les visiteurs peuvent écouter jusqu’à 40 chansons de films.