Dans le cadre du cycle la nature du son, les élèves du conservatoire de Paris interprètent l'intégrale des Sequenze de Luciano Berio dans différents espaces de la Cité de la musique. Un parcours mis en lumière par Ludovic Lagarde et Sébastien Michaud.

Interview avec Ludovic Lagarde

C'est à partir de 1958 que Luciano Berio entame l'écriture d'une série d'œuvres pour instruments seuls, toutes intitulées Sequenza. L'un des « éléments unificateurs » de l'ensemble, disait-il, est « la virtuosité » qui, lorsqu'elle est intégrée dans la facture des pièces, est productrice « d'une tension entre l'idée musicale et l'instrument ».

« À notre époque – ajoutait le compositeur – le virtuose digne de ce nom est un musicien capable de se placer dans une vaste perspective historique. » Si les interprètes des Sequenze doivent donc aussi voyager dans le temps, Berio lui-même, en dotant ces pages solistes d'un écrin orchestral et en les transcrivant sous le titre de Chemins, a commencé à multiplier les façons de les entendre.

En les distribuant dans les multiples espaces de la Cité de la musique (la Salle des concerts, la Rue musicale et le Musée de la musique), il s'agit de prolonger ces cheminements de l'écoute.

Compagnons de longue date de Luciano Berio, l'écrivain Umberto Eco et le metteur en scène Luca Ronconi évoquent le statut historique des Sequenze et la place du compositeur dans l'avant-garde italienne des années 1960.

Interview exclusive de Umberto Eco et Luca Ronconi

Avec la participation de Suona Italiano